Un jardin partagé à Chemin Vert

 

Les habitant cultivent ensemble !

 

 

Pommes de terre, oignon, radis pousseront bientôt dans le quartier de Chemin Vert. À l'initiative de la SEMECO, des habitants de la cité ont mis en place un jardin partagé. 

 

Le premier coup de pioche (ou plutôt de pelle) a eu lieu samedi 3 mars 2018 dans une ambiance festive. C'est un carré de pelouse de 200m², près de l'aire de jeux en face de l'école maternelle Molière, qui a été choisi.

 

"Parce que c'est un lieu de vie", avait précisé Antoine Devins, de la Société d'Agriculture Urbaine Généreuse et engagée (la SAUGE), lors de la réunion de lancement dix jours plus tôt.

 

L'association, qui avait monté une ferme éphémère sur l'ancien site MBK l'an dernier, est là pour appuyer les futurs jardiniers.

Une vingtaine d'adultes et une dizaine d'enfants, dont des membres de Sigui-Diya et de l'Amicale des locataires, ont déjà répondu présent.

 

Tout est à inventer. Et c'est même tout l'intérêt du projet. 

"Il faut que les habitant s'approprient ce jardin partagé, a expliqué le directeur de la SEMECO, Rachid MAALEM. 

Des petits moyens seront débloqués. Il s'agit d'une volonté du maire de mettre en place de telles initiatives."

 

Extrait paru dans Bonjour Bobigny n°818, page 5

 

 

 


Chantier éducatif à Paul Eluard

« Bravo pour ce que vous faites ! » lance cette prof de SVT, arrivée en traînant son caddie de courses. Elle s’adresse à des jeunes qui s’affairent,

ce vendredi 2 mars, à apporter les dernières retouches aux bacs en bois qu’ils ont confectionnés le long de la rampe menant à la dalle Paul Éluard.

Rania, Mama, Bilel et leurs cinq autres camarades ont en effet consacré leurs vacances scolaires à un chantier découverte qui a permis de rénover les anciens bacs à fleurs, errodés par le temps, desquels n’émergeait presque plus aucune plante. Tout en apprenant les rudiments du bricolage et du jardinage, les huit bénévoles ont contribué à améliorer le cadre de vie du quartier Paul-Éluard.

Emmitouflés dans de grosses doudounes surmontées de blouses de protection de rigueur, les jeunes ont découpé le bois, assemblé les planches selon les formats des bacs à fleurs, passé des coups de peinture, rempli les jardinières de terreau, puis planté des églantiers.

 

 

« Ce sont des jeunes sérieux et ponctuels », se félicite Mohamed Mehadji, l’encadreur du chantier pour le compte de la Semeco. Antoine Devins, responsable de l’association La Sauge, a également aimé le travail avec « des jeunes filles et garçons très impliqués ».

 

 

Parmi eux, Rania, 17 ans, n’a jamais manié de pioche ni d’outils de bricolage. La jeune fille venue de Karl-Marx parle d’une « expérience enrichissante ».

 

Également profane en matière de bricolage, Mama habite, quant à elle, le quartier Paul-Éluard. Elle espère, d’ailleurs, voir ses voisins apprécier leur réalisation collective. Pour avoir été initié par son père, employé du bâtiment, Bilal, 18 ans, est l’un des rares à affi cher fi èrement ses compétences dans le maniement de la scie, du marteau ou de la visseuse. Outre le sentiment de participer à une oeuvre collective d’embellissement du quartier, les huit jeunes reçoivent, en contrepartie du chantier, des aides pour fi nancer des projets personnels. Ils obtiennent aussi, parfois, les encouragements des passants, comme avec la prof de SVT.

 

Extrait paru dans Bonjour Bobigny n°818